Après avoir passé une nuit à lutter contre le froid de la clim sous la couverture, les gars me réveillent en parlant normalement juste à côté de moi à 7h30, une fois réveillé ils me demandent si ma grasse matinée m’a fait du bien…
Cet article est pour faire part d’un sentiment d’impuissance, de décalage, de dépendance et en même temps de distance.
Plusieurs fois depuis mon arrivée à Mumbaï je me suis dis « heureusement que je suis déjà habitué un minimum à la culture indienne », car je suis vraiment immergé à 100% dedans, le temps d’adaptation aura été court pour vivre à l’indienne. En 2008 j’avais bien eu 3-4 mois avant de vivre à l’indian way of life.
Cela se résume entre autre à la nourriture, à la façon de manger, la vie en groupe et aux us et coutumes du quotidien. Il me faut quand même un peu de temps pour m’y ré-habituer. Qui plus est tout le monde autour de moi parle en hindi, une grande partie de l’équipe ne maîtrisant pas l’anglais, ils parlent quasiment qu’en hindi ce qui me met à l’écart, et le fait que je ne connaisse pas encore l’équipe m’écarte un peu plus. Ils n’y peuvent absolument rien car ils ne peuvent pas faire autrement et ne vont pas s’arrêter de vivre pour moi donc je fais des efforts mais bon ce n’est pas toujours facile…
Un autre point qui me taraude un peu, c’est que je suis totalement dépendant, et je me balade au grès de Kuldeep qui doit gérer un peu tout, donc je n’ai pas trop d’indépendance dans les endroits où je vais, et ça me frustre un peu. J’ai hâte de pouvoir jouer pour pouvoir me sentir utile car jusqu’à présent je suis le « frenchman » qui sera le coach après la compétition et qui sera chargé de trouver des partenariats et qui est vraiment « différent des indiens » malgré mes efforts.
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