dimanche 27 novembre 2011

Tournoi au fin fond de l'Inde

Après le décor idyllique de Goa, voilà Ranchi dans le Jarkhand, je vous invite à jeter un oeil sur Google Map pour voir où c'est, globalement c'est un endroit très reculé où il n'y a rien ni personne! A vrai dire, c'est un endroit dans ce pays qu'est l'Inde où les investisseurs étrangers n'ont pas encore mis les pieds, ça revient à dire qu'il y a très peu d'infrastructures, que la technologie n'est pas à son apogée et surtout que personne ne parle anglais ici bas, tous les panneaux sont écrit en Hindi et pis c'est tout!

Donc j'en reviens à mon introduction, après Goa, me voilà à Ranchi pour le tournoi national moins de 20 ans à 7, on a inscrit une équipe des Hurricanes composée que de jeunes et nouveaux joueurs, histoire de leur donner de l’expérience et vu que personne ne voulait y aller pour des raisons plus ou moins bonnes, c'est moi qui y suis allé, ça ne me dérange pas au contraire, ça me fait bouger et voir un peu le monde du rugby indien.

Donc mercredi soir je m'envole pour le jeune Etat du Jarkhand issus de la séparation de l'ancien Etat de Bihar qui était géant. J'arrive à Ranchi sur les coup de 20h et je prends un taxi pour le complexe où a lieu le tournoi, là je fais mes premiers pas dans cet Etat qui est bien différent de Delhi car beaucoup plus pauvre et moins technologiquement avancé. Le trafic est vraiment terrible, c'est vraiment la loi du plus fort encore plus qu’ailleurs en Inde de ce que j'ai vu jusqu'à présent, mon taxi roule carrément sur la droite de la route klaxonnant et faisant des appels de phares aux malheureux deux roues arrivant en sens inverse, mais quand un bus ou un camion pointaient leur nez il valait mieux se ranger car ce n'était pas eux qui se poussaient.

Bref je suis arrivé en vie, il est 21h je précède de quelque minutes 7 de mes joueurs qui sont partis le mardi matin en train, je ne les connais pas tous, certain venant de l'autre bout de la ville et s’entraînant à Bawana (j'en ai déjà parlé si je ne m'abuse). Là on gagne nos "appartements" une pièce vide où l'on installe nos peu épais matelas oreillers et notre drap individuel fournis aimablement par les hôtes... Les douches/sanitaires sont minables... Il n'y a qu'un maigre tuyaux par lequel l'eau sort pour les "douche" de tous et pas d'eau dans les toilettes... Je peux vous dire qu'on arrivait juste et que ces derniers puaient déjà la mort! On va ensuite manger dans le "self", la nourriture qui nous est servit sera la même pendant 3 jours: pain indien, riz, dhal, légumes, le bonheur! Je retrouve beaucoup de connaissances de mon premier séjour indien, des personnes en charge d'équipes de jeunes dans tout le pays qui font un super boulot, je reconnais aussi quelque joueurs que j'avais rencontré lors d'un tournoi moins de 16 ans auquel j'avais assisté alors. Crevé, on va se coucher, le terrain n'étant pas prêt le tournoi ne commencera pas avant midi le lendemain ce qui nous arrange car 3 de nos joueurs (avec les maillots) ne sont pas encore arrivés (on espère alors qu'ils arriveront dans la nuit). 


Le lendemain matin mes boys sont réveillé à 6h et ne se soucient pas un poil de mon sommeil, ils font leur vie dans la chambre, jouant, parlant à haute voix etc. Après l'envoie de tout ce qui me passait sous le main j'ai enfin pu avoir le silence mais c'était trop tard... Debout 6h30, mon premier objectif a été de trouver un endroit qui remplacerait cet immonde endroit qu'étaient les sanitaire de "l'hôtel" où on résidait, et quoi de mieux que la nature...? A 10 seconde prêt je me faisais surprendre par un régiment de 200 militaires qui se baladait dans le coin... Je vais ensuite sur les lieux du tournoi. L'endroit où on est est très à l'écart de la ville, il n'y a rien autour, il n'y a pas de réseau pour le téléphone, on est totalement en dépendant de l'organisation. Et justement là où on est c'est ici qu'ont eu lieu il n'y a pas si longtemps les Jeux Nationaux (genre de Jeux Olympiques Indiens) et pour cet évènement un complexe énormissime a été bâti avec des stadiums, piscines, vélodromes, gymnases, courts de tennis etc etc, le tout pour tous les sports possibles. Ces installations sont relativement modernes et géantes (le stadium d'atlhé où le tournoi se déroulait devait compter prêt de 15000-20000 places), le tout dans un no mans land comme celui où on était c'était assez paradoxale et irréaliste. Qui plus est par rapport à l'importance du site, l'emploi qui en est fait est dérisoire, je présume qu'ils postulent pour organiser tous les évènements de tous les sports histoire de rentabiliser ces infrastructures mais bon c'est encore un exemple du gâchis que fait l'Inde, un complexe comme celui là serait idéal proche de n'importe quelle ville du pays d'autant que les infrastructures sportives font défauts sur tout le territoire, mais non ils l'ont implanté au milieu de nul part pour un évènement sans lendemain, c'est dommage!


Donc j'arrive sur les coup de 9h avec mon équipe histoire de décrasser les jeunes et revoir un peu les basics qui sont après examen à voir tout simplement! Je propose aussi mes services à l'organisation pour l'arbitrage. Cette dernière qui m'avait déjà prévu est en train de "monter" le terrain en traçant des lignes, en rebouchant les trous causés par les lanceurs de poids, en dressant des poteaux de fortunes. La compétition commencera à 12h on a de la chance notre premier match sera à 15h, j'espère que d'ici là mes 3 derniers joueurs seront arrivés. 


La compétition commence enfin, certaines équipes affichent un très beau jeu et se positionnent comme prétendant à la victoire finale telles Jungle Crows, Future Hope et KISS, d'autre sont un peu plus brouillonnent mais ont de bonnes bases et se battent avec leur enthousiasme et leurs individualités, et enfin il y a les débutants qui sont vraiment durs à arbitrer car ils ne connaissent vraiment rien et il faut donc prendre le temps de leur expliquer mais ils ne comprennent encore moins car ne parlent pas anglais et quand je donne un bras cassé après avoir expliqué 5 fois d'affilé d'attendre mes consignes en mêlée tout le monde me regarde pendant 10 secondes des regards interrogatif sur ce geste bizarre que je fais et ces paroles que je prononce...



Pour notre premier match on est opposé à Bihar 1 peut-être la pire équipe du tournoi, ils ne connaissent rien au rugby, n'y jouant que depuis deux semaines. On est 7 pour ce match les gars étant toujours dans le train depuis mardi 14h30, nous sommes jeudi 14h30... On empreinte donc les maillots d'une autre équipe et on rentre sur le terrain: je vais vous dire, heureusement que c'était des débutants en face car on n'a pas été brillant aplatissant à 3 reprises après la ligne des 5 mètres (1 fois OK ça peut arriver mais 3 fois!!!). On gagne tout de même logiquement, et notre 2nd match est à 18h30, j'espère que cette fois-ci mes gars seront au complet... Ils n'arriveront qu'à la mi-temps du match, donc trop court pour les faire jouer, malgré cela, notre niveau de jeu augmente et on arrive à gagner contre l'équipe 2 de Jammu & Kashmir (J&K) qui était meilleur que Bihar maîtrisant au moins les règles basiques. Pour le dernier match de poule on est opposé à KISS qui a impressionné jusqu'ici par la fluidité de son jeu et son organisation collective, heureusement je dispose cette fois-ci de mon effectif complet. Hélas ça n'aura pas été suffisant, on s'est pris une belle branlée étant confronté à ce qui se fait se mieux dans ce tournoi.

Les matchs se termine sous la lumière des projecteurs (chose rare en Inde) à 22h, la journée aura été longue, je ne tarde pas à aller me coucher. Les nuits sont relativement fraîches comme à Delhi et les Moustiques sont toujours mes amis, j'ai beau essayer de couvrir un maximum de ma peau mais ces derniers arrivent toujours trouver une main, une cheville, un front à piquer... Heureusement ils ne provoquent pas des boutons qui démangent, c'est juste sur le moment que c'est désagréable. Et les matin je retrouve ces bougres d'insectes qui volent, ils sont tellement remplis de sang qu'ils en sont obèses et volent aux ralenti, je prends alors ma revanche me tachant les mains de mon sang stocké dans leur panche!


Le vendredi c'est au tour des filles de jouer c'est des moins de 16 ans et paradoxalement contrairement à certaines équipes de garçons elles connaissent les basiques du jeu (la passe en arrière entre autre) cela n'empêche pas d'avoir un niveau très moyen à part deux équipe qui se détachent (les filles de KISS jouent super bien elles aussi!), il y a beaucoup d'agressivité, alors qu'avec les garçons je n'ai jamais eu à envoyé un joueur dehors, avec les filles j'ai du le faire à plusieurs reprises pour plaquages dangereux à répétition. 

En fin d'après midi on joue notre quart de finale contre J&K1 qui sont contrairement à leur équipe 2 expérimentés et vraiment gaillards. Mes joueurs font leur meilleur match du tournoi contre cette équipe qui a finit 1ère de poule mais ce n'est pas suffisant on se prend un essai dans chaque mi-temps, on jouera la demi-finale de la Plate (Cup: trophée majeur, Plate: trophée de seconde zone, Bowl: trophée des débutants) le lendemain contre l'équipe du Kerala qui a montré beaucoup d’agressivité dans leurs match tout comme leurs féminines, j'ai eu à les arbitrer et à un moment où je les sermonnais pour ne pas m'écouter et faire du jeu dangereux, celui à qui je faisais les gros yeux s'est mis à tripoter ses lobes d'oreilles en disant "Sorry Sir, Sorry Sir!" et en me touchant les pieds ensuite, le premier geste est un geste d'excuses envers quelqu'un à qui l'on a manqué de respect et qui est dans la hiérarchie soit institutionnelle soit des classes plus haut, et le second geste est une marque de grand respect pour la personnes, vous verrez souvent des étudiants toucher les pieds de leurs professeurs pour leurs montrer le respects qu'ils ont pour eux.

Le soir, je rejoins les organisateurs dans leur Guest House (100 fois plus confortable que notre logement) pour boire un verre avec eux et pour parler rugby indien. Là je me rends compte que je ne suis vraiment pas le seul à ne pas penser que des bonnes choses de la fédé de rugby indienne et loin de là, il y a pas mal de problème sur des questions, d'argent, de postes, de copinage, etc. On m'avertit aussi de ne pas trop conspirer contre eux car ils ont les bras long et peuvent s'arranger pour que je ne revienne pas en Inde... Bref, je passe la soirée avec eux et retrouve mes p'tits loups pour dormir enfin pour m'offrir en festin aux moustiques!

Jour 3 jour de finales, on est plus que deux à s'alterner les matchs à l'arbitrages, les autres étant dépassés, je me régale, mes joueurs sont briefés et arrivent sur le stade prêt à en découdre. Mais hélas à l'heure du match, des erreurs de défense nous aurons coûté la victoire, on est éliminé et sommes classé 7ème sur 16. Moi je continue à arbitrer, mélangeant Hindi et anglais pour me faire comprendre. Mon avion étant à 19h30 je dois partir à 17h et ne peux pas arbitrer la finale. Ce sont les équipes de KISS chez les garçons et les filles qui ont remporté les tournois, ils le méritent vraiment par le jeu produit et par l'état d'esprit. C'est une équipe qui gagne tout chez les jeunes mais qui ne peux pas passer l'échelon chez les adultes car en déficit physiquement.


Je rentre chez moi par avion, il est 22h, je me mets à jours après avoir été coupé du monde occidental pendant 4 jours et vais me coucher car dimanche grosse journée, entrainement à 7h suivi de l'école de rugby à 8h30 et suivi par un tournoi de toucher à 10h, tout se passe à merveille, pour le tournoi, je fais des équipes mixtes de 4-5, je leur demande de trouver un nom d'équipe et un cri de guerre, on n'est pas beaucoup (35) mais on s'amuse bien, on joue jusqu'à 12h30 puis on se met à table, j'ai demandé à tout le monde d'apporter un petit quelque chose à manger histoire de faire un grand pique nique collectif, tout le monde à marché c'était super sympa!

Cette compétition à Ranchi aura été bénéfique, elle aura pu donner de l’expérience à ces joueurs et personnellement elle m'a permit de rencontrer  beaucoup de personnes du monde du rugby indien. Et il se trouve que le travail que je fais à Delhi avec les Hurricanes est remarqué, et pas moins de 5 clubs se sont renseignés sur mes disponibilités et si je voulais venir dans leur club pour travailler avec eux (Mumbaï, Kolkata, J&K, KISS et Bangalore), ça fait vraiment chaud au coeur, et quelque part c'est un peu ma revanche, je leur ai tous proposé ce que j'ai proposé à Delhi et tous m'ont refusé à ce moment, seul Delhi à fait le pari Pierre à l'édifice et maintenant ils veulent tous quelqu'un pour développer le rugby comme je le fais à Delhi. Mais vu que je ne suis pas rancunier, je me propose tout de même de les aider. Donc c'est un  appel officiel, si quelqu'un est intéressé pour venir en Inde pour développer le rugby comme je le fais faites moi signe, on peut en parler, il est toujours envisageable de faire une mission de 6 mois un an, le but avant de partir étant de trouver des partenariats ou dons pour l'association afin de financer le VISA et le billet d'avion aller-retour, le logement fournit avec connexion internet étant la condition principale avec un pourcentage de l'argent ramené via les partenariats trouvé pour le club. Dans certain cas il est même envisageable d'avoir un salaire de la part du club!

Outre ceci, ma tête fourmille d'idées pour le club, pleins de projets en perspective!

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mardi 22 novembre 2011

Goa

Goa c'est mon meilleur souvenir de vacances, j'y étais allé avec mon colloc de Bangalore Ben pour un long weekend en avril 2008 et ça avait été simplement parfait!

Donc quand on nous a proposé de participé (moyennant 30 000 roupies) à un tournoi international de rugby à 10 là bas c'est avec enthousiasme qu'on a accepté! Le tournoi se déroulant le vendredi et samedi en parallèle avec le HSBC Asian 7's Tournament Goa (une étape de la compétition de rugby à 7 asiatique) qui se joue le samedi et le dimanche je suis arrivé le mercredi après midi alors que mes joueurs arrivaient le lendemain soir afin de profiter un peu avant la compétition, mais j'avais bien en tête de profiter aussi après le tournoi.

Jour 1 et 2 (mercredi et jeudi): le calme avant la tempête.

A mon arrivée, je rejoins Panaji la capitale de Goa où va se jouer le tournoi, je retrouve Pepsi, Chotu et Lee qui sont là depuis plus d'une semaine dans le cadre d'un camp d'entrainement de l'équipe d'Inde pour le tournoi international à 7, je vais  loger avec eux ce soir là. Au moment où j'arrive ils sont sur le point de partir à l'entrainement, je pose mon sac, me change (il fait très chaud par ici) et les rejoins sur le terrain qui est 200 mètres plus loin. Là je rencontre Anish, un indien de Goa qui doit avoir 25-26 ans qui a pris la présidence du club de rugby (enfin qui est en train de le créer...) et qui a un joli projet en tête. Je rencontre aussi Izzy le coach de l'équipe d'Inde, il est de Singapour et bosse pour l'IRB, il a été envoyé ici car l'Inde n'avait pas d’entraîneur... J'assiste à l'entrainement, il sont seulement 11 pour le camps alors qu'ils devraient être au moins 14 pour pouvoir faire des oppositions et des entraînements complet. Après deux heure sous la chaleur, l'entrainement prend fin et je rentre au logement avec l'équipe, je connais la majorité d'entre eux de mon précédent périple indien, il y a 4 types de l'armée, 2 gars de Bombay Gymkhana et un garçon de Jungle Crows. Il se trouve que le logement est vraiment limite, surtout pour un camp de sélection nationale, pour l'anecdote, un autre camp séjournait dans la structure, une sélection de district moins de 16 ans d'athlétisme...



Le lendemain je vais louer un scooter à la journée et me voilà parti sur les route de Goa en direction des plages, pour y arriver je dois prendre le ferry, c'est plutôt sympa. Je prends ensuite la direction de plage dont j'ai entendu parlé puis à un moment je m'enfonce dans une petite rue à partir de la route principal et je vais à scooter le maximum possible. Je laisse ce dernier quand la route s'arrête et prend le sentier de sable fin qui commence à ce niveau. Après 300 mètres de marche j'y suis! Devant moi l'Océan Indien et les plage de Goa!


Mon premier réflexe est d'aller tremper mes pieds dans une eau qui doit frôler les 30°. Ensuite ne sachant pas où je me trouve je demande à la 1ère personne qui passe sur quelle plage on se trouve. Il se trouve que c'est un français qui s'appelle Romain, qui vient de Clermont et qui est un grand amateur de rugby, il est en vacance en Inde. Etant seul tout les deux on décide de continuer ensemble. C'est vraiment un amoureux du ballon ovale et il est content de rencontrer ce sport en Inde, je l'invite à passer lors du tournoi. On passe donc la journée ensemble, je lui fais découvrir le Butter Chicken et les Noix de Coco et on parle rugby.


Après une journée à alterner entre bronzette et trempette, on rentre, je dépose Romain à son logement et je retrouve mes joueurs à leur entrainement. Après ce dernier je change de chambre pour aller dans l'hôtel où l'on va résider avec l'équipe de Delhi, c'est bien mieux que le logement de la sélection et pas pour autant beaucoup plus chère je suppose! Les gars arrivent le soir à 23h30, ils sont crevés et ça se voit, les 36h de train sont éprouvantes pour les organismes. Je ne les embête pas trop, leur fixe juste l'heure du rdv pour le lendemain.

Jours 3-4-5: qui a dit vacances?

Donc le lendemain, je les retrouve à 10h30 pour la remise des maillots, je glisse un petit mot à chacun et leur annonce que notre objectif sur ce tournoi est la victoire, en effet, on s'est inscrit à un tournoi international mais il n'y a finalement que 6 équipes, deux de Bangalore, deux de Mumbaï,, une de Chatisgar et la notre, donc bien qu'ayant une équipe jeune et manquant d'experience, je pense tout de même qu'on peut remporter le tournoi si l'on montre une bonne cohésion et si on est intraitable en défense. On nous a dit que le tournoi commencerait à 13h donc je vais pour 11h30 au terrain avec le groupe pour que l'on mange un bout avant de jouer, là bas rien n'est prêt, le terrain est très dur, les lignes ne sont pas tracées et le déjeuner pas là donc on est obligé d'attendre, on nous dit que le coup d'envoi du premier match est décalé à 13h30... Donc pendant l'attente je retrouve mes anciens joueurs de Bangalore que j'ai entraîné en 2008, tous les cadres sont là, ils sont venus avec la grosse équipe. Ça me fait plaisir car ils sont content de me voir, certains n'ont pas changé d'autre beaucoup. Vers 12h30 les repas arrivent enfin et les lignes ne sont toujours pas finis on nous dit que l'on repousse le début des match à 14h, on nous donne aussi notre poule, on jouera contre la seconde équipe de Mumbaï et ... Bangalore le tout en 1h, à 14h puis à 15h avec des mi-temps de 10 minutes.

J'avais mis en contact la fédé indienne de rugby avec une ONG avec qui j'avais travaillé à Delhi et qui est basée à Goa leur suggérant de profiter de l'exposition du tournoi international pour faire un programme avec les enfants. Ils sont donc rentré en contact et ont arrangé un programme, pendant les trois jours de tournoi, des enfants venant de différents orphelinats ou d'écoles spécialisés vont se succéder sur le site pour assister aux matchs et participer à des initiations au rugby. Et il se trouve qu'il ont pensé à moi pour m'occuper de tout cela. Je n'ai bien sur pas dit non et j'ai même accepté avec plaisir mais ce que je ne savais pas c'est qu'il y aurait 3 sessions par jours avec 50 gamins au moins par session à gérer et faire ça à deux c'est vraiment usant. Qui plus est on m'a demandé d'arbitrer des match du tournoi à 10 et d'être arbitre de touche ou d'en-but pour le tournoi à 7...



A 14h on est prêt à entrer sur le terrain quand le responsable de la fédé indienne vient nous voir pour nous dire qu'ils n'ont pas finit de tracer les lignes et que l'on doit encore attendre 15 minutes, alors là je dis que c'est chiant (à ma manière), et leur fait savoir que je ne suis pas content, il se met sur ses grands chevaux et commence à me dire que notre tournoi n'était pas parfait loin de là (alors qu'il disait à la fin de ce dernier que c'était le meilleur tournoi organisé depuis longtemps en Inde) et que si je n'étais pas content on pouvait partir... Vu son comportement je n'ai pas voulu m'énerver pour ne pas dire tout ce que je pensais, il faut savoir que la fédération indienne est assez corrompu et despotique, pas mal d'argent accordé au rugby indien n'est jamais redistribué, et ils sont 2 en haut de l'organigramme, Pramod Khanna le Président élu depuis 2001 et qui depuis cette année n'a plus organisé les élections pour la tête de la fédération qui devraient avoir lieu tous les deux ans, avec lui, il y a Nasser Hussain, qui n'est pas un mauvais bougre mais qui se place un peu partout ainsi que son club Bombay Gykhanna, c'est le joueur emblématique et historique de l'équipe d'Inde qui continue à jouer devant les caméra, enfin il y a beaucoup de politique dans cette fédération (comme dans beaucoup d'autre je suppose), et les Delhi Hurricanes se posent en combattant de l'inégalité pour un rugby indien juste!

Bref, passons cette aparté, on a finalement commencé notre match à 14h45... J'ai bien pu motiver mes joueurs leurs disant qu'on se foutait de nous, qu'ils ne nous respectaient pas, etc, etc. Résultat 39-0 pour nous, l'équipe en face était jeune et peu expérimenté, mes joueurs jouent un peu seul mais vu l'opposition on s'en sort bien. Le temps de faire un petit debrief, je m'en vais m'occuper des enfants amené par l'ONG, là l’entraîneur de l'équipe d'Inde me donne une sorte de programme avec différents exercices et une progression à suivre, exactement ce que j'ai fait avec mes coachs à Delhi sauf que cette fois-ci les rôles sont inversé. En même temps, on donne aux enfants des T-shirts et casquettes aux couleurs du sponsors du tournoi international. La session se passe bien et dés que l'on finit, je file voir mes boys pour les préparer au match suivant que l'on enchaîne. Ca me fait bizarre de voir mes nouveaux joueurs contre mes anciens sur le terrain, et la différence d’expérience se fait rapidement sentir, mes joueurs sont enthousiaste mais se consomme trop dans les rucks, les joueurs de Bangalore plus puissant physiquement usent moins de personnes dans ces phases et c'est logiquement que l'on se prend des essais en bout d'aile à cause d'infériorités numérique. On perd lourdement 29-0.

Après le débriefing j'invite mes joueurs à rentrer à l'hôtel et se reposer, moi je vais m'occuper d'un nouveau groupe de jeune, j’enchaîne ensuite avec l'arbitrage du dernier match de la journée. On est qualifié pour les demi-finale que l'on jouera le lendemain contre Bombay Gymkhana. Je rentre épuisé à l'hôtel, le temps de prendre une douche je réunis tous les joueurs pour leur expliquer les plans du lendemain et pour les convoquer 1 à 1 dans ma chambre pour des entretiens individuels pour dresser des bilans personnels et collectifs de la journée et aussi pour donner des objectifs. Après cela, j'ai rendez vous à l'hôtel de luxe où résident toutes les équipes du tournoi international pour un briefing arbitrage, je ne suis vraiment pas motivé, même si arbitrer ne me dérange pas l'arbitrage de haut niveau est vraiment prise de tête pour moi. Donc après cette "formalité", je rentre enfin me reposer un peu, je me prends à manger en chemin. Il est 23h30 je suis lessivé!

Samedi matin, rendez vous 8h45 au terrain, le tournoi commence à 9h30, mes joueurs ont pour consigne d'être là pour 11h30 ayant notre match à 13h. Les équipes arrivent au fur à mesure, il y en a 8 répartis en 2 groupes: Hong Kong, Emirats Arabes Unis, Singapour et Iran dans l'un et Chine, Kazakhstan, Emirats Arabes Unis Shaheen et bien entendu l'Inde dans l'autre. J'arbitre en tant qu'arbitre de touche le second match de la journée entre Singapour et EAU, il y a un sacré niveau, et les physiques sont impressionnants, certains gars sont "normaux" comme peuvent l'être des rugbymen mais d'autres sont vraiment sur-gaillard! Après le premier match de la journée, le premier groupe d'enfant arrive  et qui s'en charge bien sur?! Pierre! Ça se passe toujours aussi bien mais ma voix commence à me faire défaut, non pas que je crie après les enfants, mais il faut montrer beaucoup d'enthousiasme et parler fort pour que le groupe de 50 enfants puisse entendre (comprendre c'est moins sur!), heureusement j'ai un indien avec moi qui ré-explique les consignes en Hindi pour bien s'assurer que tout le monde comprend. Après cette session je ré-arbitre un match en tant qu'arbitre d'en-but et je vais enfin retrouver mes joueurs.



Romain que j'ai rencontré sur les plage le jeudi est venu, il est super content de voir du rugby et surtout une compétition comme celle là ici en Inde, il ne s'y attendait pas mais il est ravi!

Je  meurs d'envie de jouer, déjà parce que j'aime ça et ensuite car personne dans mon groupe prend les clés du camion, tous étant jeunes et sans expérience, il sont très (trop) enthousiaste et ne savent pas se réguler notamment la charnière. Donc après avoir demandé confirmation, il se trouve que je suis autorisé à joué. Donc je me place en demi-d'ouverture, je suis totalement inexpérimenté à  ce poste mais mon physique, ma technique et l’expérience du rugby me permettent quand même à ce niveau d'orienter le jeu convenablement.

Donc on commence le match contre cette équipe de Bombay Gymkhana qui a beaucoup d’expérience, qui est lourde et physique. Notre enthousiasme est toujours le même que la veille, on se consomme moins mais toujours trop, et encore une fois les décalages se font aux ailes où nos ailiers ne restent pas en face de leur vis à vis et vont défendre sur des joueurs déjà marqués, résultat à la mi-temps, 17-0 contre nous et ma blessure au genou datant de mon premier entrainement avec les Hurricanes refait surface. Je serre les dents et encourage mes joueurs. Les joueurs de Mumbaï étant usés et fatigués on attaque la seconde mi-temps on inscrivant un essai en première intention après une mêlée, on en marque un autre 3 minutes plus tard. Mais hélas on ne peut pas en marquer d'autre et le match se finit sur un score de 17-10, on jouera la 3ème place contre la seconde équipe de Bangalore alors que la première jouera la finale.

Je continue mon marathon avec les enfants, j'arrive à m'extraire de l'arbitrage mais ma voix est décidément en vacances. Pour le match de la 3ème place, je ne commence pas laissant mes joueurs prendre leurs responsabilités mais après une première mi-temps pénible, je rentre en 9 et fait rentrer un type qui était avec nous en tant que supporter mais qui est très bon et très puissant en 2nde ligne. Résultat, on a gagné toutes les mêlée en seconde période mais souvent (par manque d’expérience) je me suis fait chahuté à la sortie, n'ayant pas de 3ème ligne pour me protéger. J'arrive toutefois à réguler le jeu et on prend le dessus, on gagne le match pour la 3ème place 12-0. Pour l'anecdote Bangalore a remporté largement la finale contre Bombay Gym.

On assiste à la remise des prix, on me remet la mini-coupe du plus "Français", je ne sais pas trop ce que ça veut dire, ensuite j'invite tous mes joueurs à se retrouver sur la plage en début de soirée avec des bières pour passer un bon moment ensemble.

Dans l'autre compétition, l'Inde a galéré dans son groupe, finissant 3ème, place non éliminatoire car toutes les équipes sont qualifiées pour les quart de finale, seulement ils joueront contre le deuxième de l'autre groupe: EAU. Hong Kong et la Chine ont vraiment impressionné.

Le soir tous les membres de l'équipe sont présent, on passe 2h sur la plage, certains sont attaqués par l'alcool et me racontent toutes leur pensées, enfin on passe un bon moment. A 22h30, Anish vient me récupérer et on part faire la fête dans des bars branchés de la côte Goanaise, retour 5h30...

Debout à 9h30, les joueurs m'ont d'abord dit qu'ils voulaient aller à la plage, moi ça m'arrangeait, je les accompagnerais et ça m'éviterait d'être l'homme à tout faire du tournoi. Mais au derniers moment ces derniers me disent qu'ils veulent aller voir l'équipe d'Inde jouer, donc pas le choix j'ai du aussi y aller. Et rebelote pendant toute la journée j'ai enchaîné les groupes d'enfants, j'étais totalement HS! J'ai quand même eu le temps entre midi et deux d'aller me balader dans Panaji, la vieille ville et je me suis vraiment régaler dans ce quartier à fort accent portugais, l'empreinte lusitanienne est encore omni-présente ici bien qu'ils aient quitter la région il y a plus de 50 ans, la TV portugaise est toujours diffusée et les noms des Goans sont à sonorité portugaise. Je finis ma visite par le marché qui contrairement à Delhi sent bon le poisson frais et la viande, il y a de tout, c'est vraiment sympa!



Je retourne au stade, finit mes missions, Hong Kong a gagné la compétition en étrillant la Chine en finale, l'Inde a elle finit avant-dernière, mes 3 joueurs n'ont rien à se reprocher, ils ont été des moteurs de l'équipe contrairement aux gars venant de l'équipe de l'armée qui ne se sont pas investis. Je pense (et ne suis pas le seul) que l'équipe des Hurricanes aurait fait mieux que l'équipe indienne dans ce tournoi avec une préparation similaire. 

Après la remise des prix, je suis rentré à l'hôtel, j'ai rendu le scooter qui aura vraiment utile et super cool d'avoir. Mon avion est à 20h40, je retrouve mes 3 internationaux dans le hall de départ, ils prennent l'avion juste avant le miens. Je rentre chez moi à minuit et demi je suis mort, j'essaye de me mettre à jours de 5 jours sans nouvelles, sans info via internet (dépendance...) et je m'éteins rapidement.

Ce tournoi aura été très limite dans son organisation et son contenu mais il aura tout de même apporté du temps de jeu et de l’expérience à des joueurs qui n'ont pas forcement l'occasion de beaucoup jouer en match officiel en principe. Pour ma part je finis cette semaine sur les rotules, depuis avant mon départ je suis malade et ça ne s'est toujours pas arrangé, je tousse comme un fumeur. Je n'aurais pas pu profiter réelement de Goa bien que j'ai beaucoup apprécié, sans aucun doute j'y retournerai!

Maintenant rentré plusieurs dossiers chauds m'attendent à Delhi, outre régler tout le confort de mon appart (eau, électricité), je dois lancer la seconde école de rugby de la ville pour les école britannique, française et américaine, lancer les entraînements dans les écoles autour du terrain mais surtout, je dois aller à Ranchi dans le Jarkhand, on a trouvé personne pour y aller donc mercredi je reprends l'avion pour rejoindre mes moins de 20 ans qui vont jouer le tournoi de leur catégorie de rugby à 7. Retour samedi soir et dimanche tournoi familiale de touché.

Le scooter à Goa m'a vraiment donné envie d'en faire, j'ai donc pris le scooter à vitesse et suis parti sur les routes pour apprendre à gérer la bête, et c'est plus facile que je ne le pensais, c'est bon je conduis le scooter à Delhi maintenant, à moi la liberté!



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lundi 21 novembre 2011

Me revoilà!

Tout d'abord veuillez m'excuser pour mon long mutisme, depuis le dernier post, j'ai changé d'appartement pour un logement plus grand, toujours dans le village et justement plus au centre juste à côté de la rue centrale donc exposée au bruits du trafic qui comme vous le savez est assez important ici entre klaxons et moteur ultra bruyants (sans parler des passants et des vaches!).

Donc je suis dans un nouvel appartement au moment où tout aller enfin bien dans le précédent... Ici je n'ai pas d'eau... C'est un peu la guerre et beaucoup de détails restent à  régler (électricité, eau, TV, etc). Sinon à part ça les singes m'ont déjà rendu visite un matin avant l'entrainement marchant sur  mon linge en train de sécher et laissant leurs empreintes.

Niveau boulot, une routine s'installe entre les entraînements des seniors et les sessions avec l'ONG. On a 1001 projet en tête pour faire avancer et grandir le club mais maintenant il faut des financements.

Maintenant un nouvel article va bientôt paraître sur mon séjour à Goa!

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dimanche 6 novembre 2011

Bilan après 2 mois en Inde

Ce bilan reprend celui du premier mois avec des chiffres ajoutés et d'autres modifiés selon les évolutions:


1 : Comme la place que l'on a obtenu suite au All India 7s tournament que l'on a organisé. On a eu un parcours de rêve marquant 203 points en 5 matchs et encaissant en même temps 32 points. Victoire en finale contre Army Red.



3: soit le nombre d'écoles de rugby que l'on veut faire tourner, une déjà existante sur notre terrain actuel où une trentaine d'enfants viennent tous les weekend, une seconde à l'école britannique pour toucher les enfants de cette école, ceux de l'école française et ceux de l'école américaine, soit pas mal d'expatriés, et une troisième dans l'ouest de la ville si j'ai bien compris pas loin de Bawana, un quartier d'où viennent une vingtaine de joueurs de notre groupe senior.



4 : le classement obtenu suite à notre défaite en demi-finale des All India 15s à Mumbaï du 10 au 16 septembre face à Army Red qui a gagné par la suite le tournoi. Cela reste le meilleur résultat jamais obtenu par l'équipe dans cette compétition.

7 : le sport sur lequel on va essayé de mettre l'accent dans le futur suite à notre titre et pourquoi pas participer à des tournoi internationaux?!

10: on va faire un tournoi international de rugby à 10 dans deux semaines à Goa. Cette version du jeu est pratiquée dans les pays où le sport est en voie de développement et où ils ne disposent pas toujours de 15 joueurs pour faire une équipe.

24: le nombre de followers de l'association sur Twitter.

62 : comme le nombre de jours depuis mon arrivée.

71: Soit le nombre d'article publiés sur ce blog depuis sa création.

90 : soit le nombre d’enfants que l’on vise pour l’école de rugby que l’on a lancé, la première en Inde.

150 : comme le nombre d’enfants dont on s'occupe sur 3 sessions par semaine dans une école dépendant d’une ONG qui vise à la réinsertion des enfants en échec scolaire.

198 (anciennement 68): comme le nombre de personnes qui aiment la page Facebook du club (https://www.facebook.com/pages/Delhi-Hurricanes/263502333683217). On en a profité pour lancer aussi un nouveau site internet (www.dhrfc.com) et un compte Twitter (@DelhiHurricanes)

404 (anciennement 373): soit le nombre de personnes qui aiment ma page facebook.

1180: le nombre de lectures sur le nouveau site web du club que je tiens avec Gilles.

1200 (euro) (anciennement 170€): comme le cumul des dons fait à l’association pour son fonctionnement (6 comme le nombre de donateurs), en contrepartie, j’ai avancé pour l’association 2000€ pour financer tout ce qui est départ, assurances et matériel ce qui n’est qu’un début…

3650 (anciennement 2732): comme le nombre de lectures sur mon blog depuis 6 mois.

Après deux mois, la situation est globalement la même que le mois dernier, sauf que les chiffres gonflent, un changement majeur est à noté depuis 1 mois c'est qu'aujourd'hui nous sommes champion d'Inde de rugby à 7 ce qui constitue le premier titre en première division pour le club qui en dégage beaucoup de fierté. Je suis toujours à fond dans ma mission qui me régale toujours autant, plus que tout dans les clous de mon projet associatif. 

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vendredi 4 novembre 2011

Une petite routine peut s'installer

Détrompez vous, je n'ai pas (encore) un rythme similaire chaque jours avec les mêmes petites habitudes, seulement on met en place beaucoup de choses qui finalement prennent pas mal de temps et qui sont appelés à durer, donc la répétition des choses va imposer une certaine routine qui pour le club n'est pas péjorative si ça tourne bien!

Pendant le début de la semaine j'étais un peu sur un petit nuage par rapport au titre, ça me fait franchement plaisir et quand je vois mes joueurs je suis encore plus content quand ils m'en parlent avec fierté. Donc lundi et mardi je n'ai pas été très productif.

Mardi c'est le jours où on a commencé le programme avec l'ONG Nayi Disha où on va aller 3 fois par semaine (mardi, jeudi et vendredi) et on prendra 50 enfants à chaque fois, donc mon idée est d'y aller avec 4 coachs à chaque fois, chacun prenant 12-13 enfants et moi je tourne pour les assister, leur donner des idées d'exercices etc. On prévoit de trouver des partenaires pour se programme afin de pouvoir donner un petit salaire aux coachs (500 roupies par session (8 euros)) qui si ils viennent à toutes les sessions lors d'un mois peuvent se faire 6000 roupies ce qui est pas mal pour 3h par semaine. Donc on a commencé le programme avec les enfants qui sont très très enthousiastes, les coachs progressent sessions après sessions sur la gestion des enfants qui parfois sont vraiment mais vraiment très excités! Moi je manage le tout et je pense qu'on s'en sort bien!

Entre temps on a repris le chemin des terrains, en effet on a un très gros mois qui nous attend, du 18 au 20 novembre on a un tournoi international de rugby à 10 à Goa, du 24 au 26, on va dans le Jarkhand avec l'équipe moins de 20 ans pour la compétition de rugby à 7 et enfin du 6 au 11 décembre on va à Bhubaneswar dans l'Orissa pour la Callaghan Cup, la compétition de 2nde division avec l'équipe de Bulls. Donc il faut remobiliser tous les joueurs afin de préparer tout ça. Je n'embête pas trop mes "champions" cette semaine leur accordant du repos sachant qu'ils ont fait une grosse préparation pour le tournoi et que la moitié d'entre eux part à la fin de la semaine avec l'équipe nationale.

[ATTENTION VOCABULAIRE RUGBY] Le problème c'est que je ne connais pas le rugby à 10 donc je vais y aller un peu à l'aveuglette pour la préparation, adoptant une défense type seven en glissé mais avec 3 rideaux avec le 9 en 2nd rideau et l'ailier opposé en 3ème rideau. Pour l'attaque c'est plus du 15, j'ai établi un plan de jeu avec 2 temps de jeux planifiés et toujours deux choix pour le 9 lors du 2nd temps, qui plus est j'ai séparé l'équipe en blocs de 3, le premier comprend la première ligne, le second les deuxièmes ligne et le premier centre et le 3ème groupe avec le 10, le second centre et l'ailier, le 9 jouant son rôle. Je veux que les groupes restent un maximum ensemble, si l'un percute, les deux autres allant au ruck. Et en position d'attaque je veux un groupe qui soit à plat pour fixer la défense soit en percutant soit en faisant leurre, et un deuxième groupe en profondeur pour écarter le jeu. On va voir si en 6 entraînements j'arrive à leur faire rentrer ça dans la tête... [FIN DU VOCABULAIRE RUGBY]

Outre cela, je risque de déménager rapidement (il est question de ce weekend mais les connaissant ça va prendre du temps), j’aménagerai dans un appartement un peu moins à l'écart du village, un peu plus grand qui appartient à Vicky, l'avantage sera que je pourrais héberger les joueurs de l'équipe qui viennent de loin si l'on fait des camps d'entrainement. On va voir à quoi ça ressemblera, c'est dommage je commençais à me faire à cet appart' et ses nuisances sonores.

Hier, j'ai fait ma première sortie nocturne à Delhi, j'ai retrouvé Mathieu, un français bossant pour IKKS dont Arjun m'avait donné le numéro afin que je le rencontre. On s'est retrouvé chez lui pour boire un Ricard (oui oui à Delhi!) puis on est allé dans un resto français dont le propriétaire est italien mais qui est tenu par un français à l'orientation sexuelle très affirmée, qui est vraiment drôle et sympa. On s'est régalé, j'ai pris une pièce du boucher de 400g, et un plateau de fromage: comme àà la maison! On est ensuite allé au rendez-vous des expats le jeudi soir, je me suis vraiment bien amusé, revoyant les français déjà rencontrés précédemment et faisant pas mal de rencontre. Je rentre chez moi à 2h40, le réveil à 5h40 était très très dur, d'autant que l'alcool n'a pas aidé mais j'étais parfaitement dans mes baskets pour l'entrainement. Ce genre de soirées est sympa mais je ne peux pas en faire beaucoup au vu de mes horaires, c'est pas grave, je suis là pour ma mission et ça me permet de vraiment me concentrer dessus et je m'en accommode.

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