lundi 25 juin 2012

Dures semaines...

Mes excuses pour commencer cet article, je n'ai pas écris depuis longtemps, je vous avouerai que je n'avais pas le coeur à ça, je vais vous expliquer pourquoi.

Lors du dernier article je vous faisais part d'un mail que j'envoyais à Monsieur Bernard Lapasset afin d'attirer son regard sur le rugby indien, sur l'article précédent je vous parlais de la remise en marche de tous les contacts, et globalement des projets du club.

Depuis ces articles, je vous avouerai que peu de choses ont changé, certes le club a repris sérieusement toutes ses activités, mais pas plus. Le fait que les vacances d'été se finissent en juillet (pour les écoles indiennes), le programme que l'on a avec l'ONG est en suspens, et celui avec la British School est aussi en stand-bye, même plus car les terrains de l'école ne sont plus praticables pour cause de travaux. On envisage donc de faire venir les enfants les samedi matin sur notre terrain en même temps que l'école de rugby.

Donc à part entraîner 3 fois par semaines et envoyer des mails et passer des coups de fils qui restent souvent sans réponses car il s'agit de parler sponsoring, et bien je n'ai pas grand chose à faire... C'est très frustrant car je me sens impuissant dans ce sens là, où j'aimerai faire bien plus mais je ne peux pas, entre autre avec les écoles qui sont actuellement fermées, j'ai comme ambition d'aller dans les écoles 100% indiennes pour y introduire le rugby, mais vu que dans ces dernières, la pratique de l'anglais n'est pas obligatoire, je ne peux pas y aller seul dans la mesure où même la hiérarchie ne me comprendra pas... Et bien sur lorsque je demande à mes joueurs de m'aider, ils ne disent bien sur jamais non, mais j'attends toujours... Donc gros sentiment de frustration. Au passage j'ai eu une réponse d'un collaborateur de Bernard Lapasset me disant qu'il allait voir ce qui était possible de faire, depuis je n'ai pas de nouvelles.

Qui plus est, je vous annonçais que l'on allait participer lors de ce mois de juin à un tournoi à Calcutta et un autre dans le Jammu & Kashmir. Le second tournoi a du être repoussé à août pour je ne sais quelle raison, et pour ce qui est du premier, dans la mesure où le club n'a vraiment mais vraiment pas d'argent on a demandé aux joueurs de payer leur déplacement (1000 rupees l'aller/retour en train soit 15€ pour faire 3000km), mais cette somme reste importante en Inde surtout pour des personnes issus de villages. Donc un à un, les joueurs dans la liste, sans jamais me parler d'argent, ont trouvé diverses excuses pour ne pas y aller (examens, problème dans la famille, la vache est malade, etc etc). Donc je me retrouve le dimanche avant le tournoi avec une équipe plus qu'affaiblie, mais ça reste quand même bien pour ces jeunes, ça leur donnera du temps de jeu et de l’expérience.

Mais dimanche 17 juin était décidément un jour sans, je continue pendant les entraînements à enseigner le plan de jeu donc bien entendu je joue car je vais jouer la compétition. Et là, sur une action où je suis en défense à bloquer le porteur de balle, un de ses coéquipier vient à son support en me plaquant sur le coté du genou et.... crac... Je ne peux m'empêcher d'avoir une plainte de douleur sur le coup. Le jeu s'arrête, mon genou me tire, bien entendu il n'y a pas de kiné sur le bord du terrain, donc obligé de se débrouiller tout seul, mon genou peut tout de même se fléchir normalement mais ça tire sur l’intérieur. Je me déplace donc tant bien que mal, sur le côté du terrain, l'entrainement reprend. 

Là dans ma tête il y a tout qui s'effondre, beaucoup d'amis ont eu des blessures aux genoux et je sais par conséquent que ce n'est vraiment pas cool surtout si il y a opération au bout, et ma participation à mon objectif principal qu'est la compétition nationale de septembre prend un sérieux coup dans l'aile... Ca ne va vraiment pas fort alors.

Un de mes joueurs m'amène après l'entrainement dans des urgences d'un hôpital gouvernemental indien (gratuit), je passe alors une radio qui ne montre aucune fracture. Ensuite le docteur qui ne me touche même pas le genou, me dit de revenir une semaine après pour faire d'autre examens quand ce sera dégonflé... Je reste quand même sceptique d'autant que je rentre chez moi sans savoir ce que j'ai. En se refroidissant, mon genou tire d'autant plus et j'ai vraiment une instabilité sur l’intérieur. J'avais amené de France une atèle élastique pour genou que m'avait prescrit un médecin pour mon genou droit suite à ma petite blessure intervenue à ma première arrivée en Inde, donc cette atèle se révèle très utile, m'apportant de la stabilité. Cependant je ne peux pas trop bouger donc je passe ma journée chez moi à glacer mon articulation.

Je profite de mon inactivité pour demander conseils à des amis kinés, ostéos, qui d'après ce que je dis m'annoncent avec des guillemets car bien entendu ils ne peuvent pas le confirmer étant à des milliers de kilomètres que mon ligament latéral interne serait touché...

N'ayant pas la patience d'attendre une semaine j'essaye de prendre un rendez-vous pour le mercredi suivant mais on me dit que le prochain créneaux possible sera le 27... Donc je décide de faire ce que je voulais depuis le début, à savoir aller dans une clinique privé, certes il faut payer, mais au moins je serais serein quant à l'hygiène et aux compétences des médecins qui eux parlent anglais. Je vais donc sur les conseils de Kuldeep -qui est un expert en matière de blessure au genou- consulter un médecin qui me manipule un peu et qui lui aussi me parle de mon ligament latéral interne mais aussi de mon ménisque. Mais avant de tirer des conclusion, il m’envoie passer un IRM pour y voir plus clair. 

Je n'avais jamais passé d'IRM et j'ai été sacrement surpris, on est alors allongé et introduit dans une machine pour 20 minutes, 20 minutes qui sont loin d'être de tout repos car cela fait un bruit monstre, telle une première note très puissante de guitare électrique qui durerait sans fin et le tout à un volume incroyable! Et bien vous le croirez ou pas, mais je m'y suis littéralement assoupis...

Donc en sortant de cette bulle hypra-sonore, j'essaye de tirer quelque infos du docteur qui me dit de revenir le soir pour chercher les clichés et qui ajoute que le ligament interne est bien touché, mais je n'arrive pas vraiment à le comprendre ayant un vocabulaire limité, quand on commence à parler avec des mots scientifiques je ne comprends plus!

Même topo le soir où il ajoute que le ménisque n'est pas touché mais qu'autre chose est touché, je ne comprends pas...

Lendemain retour chez le 1er docteur qui m'annonce si je comprends bien une rupture du ligament latéral interne du genou mais aussi de grosse chances pour que le ligament croisé antérieur soit lui aussi touché. Il me demande alors de repasser le lendemain pour rencontrer un docteur spécialiste et m'annonce que je vais devoir me faire opérer, me demandant si je veux le faire ici ou en France, ici l'opération coûterait 1700€...

Alors là  je suis vraiment au fin fond du seau, ça ne va pas, je suis en pleine remise en question... Je rentre dans une petite sinistrose car tous mes projets en prennent un serieux coup, et la question de rentrer pour se faire opérer se pose, je n'ai pas envie de rentrer, ce serait abandonner au premier obstacle et qu'est ce qu'une opération et une convalescence en France aurait de mieux qu'ici? Cependant, les messages de soutiens se multiplient et m'ont réchauffé le coeur en ce moment dur.

Le lendemain c'est la mort dans l'âme que je vais voir ce nouveau médecin, qui lui aussi est super sympa (au passage le premier médecin ne m'a fait payer que la première de mes 3 consultations), heureusement au passage car vu mon état un con en face de moi aurait fait sortir de moi toute ma frustration! Et donc après avoir vu les imageries et consulté mon genou me fait: "Normalement, si il n'y a pas de complication, vous pourrez être sur le terrain dans un mois!". Alors là je ne veux pas y croire, en tout cas j'ai beaucoup de mal vu ce que m'a dit le médecin la veille et ce que m'ont dit mes amis sur ce genre de blessures... J'ai du ne pas comprendre quelque chose dans le diagnostic, les ligaments ne sont surement pas rompus mais simplement endommagés, enfin je suis sur le cul, le docteur finit par me demander si je suis déçu de ne pas subir d'opération vu que je lui demande si il est sur au moins 6-7 fois... Il me dit qu'il me faut une atèle plus solide et contraignante que celle que j'ai pour éviter toute rotation du genou, et dans deux semaines je dois retourner le voir pour voir l'évolution avec une radio et confirmer qu'il n'y a pas besoin d'opération et si c'est le cas avec du kiné je pourrais être sur le terrain 2-3 semaines après. Et ben je vais vous dire que j'aime beaucoup ce médecin, car même si il m'a dit des bêtises, il m'a rendu heureux!

Je rentre donc chez moi la joie au coeur, et me dirige ensuite vers l'adresse qu'il m'a donné pour me procurer une atèle convenable. Après plusieurs essais, l'atèle me convient, je décide de la prendre et demande donc le prix, quand le gars me dit "thirty thousand", je comprends "thirty hundred" car je m'attends à un prix dans cette échelle, mais non il me répète bien "thirty thousand" ce qui revient à prêt de 500€!! 500€ pour une atèle que je vais porter 3 semaines ça fait vraiment mal! D'autant que je n'ai pas autant d'argent avec moi. Je décide de ne pas la prendre et d'appeler plus tard le médecin pour lui demander si il n'y a pas une autre solution. Et bien entendu il y a une autre possibilité, on m'a simplement pris pour une poule aux oeuf d'or. Ainsi le lendemain une personne vient directement chez moi me faire essayer une atèle à moins de 150€.


Atèle à 500€, les coutures sont en fil doré!

Pendant ce temps, de nouveaux gars (en plus de moi) ont du déclarer forfait pour le tournoi de Calcutta, et ce que je craignais depuis quelques jours déjà arriva, on a du annuler notre participation au tournoi, ça me fout les boules car on n'a pas 150 occasions de jouer des tournois en Inde et on  passe à côté de celle là, et qui plus est ça me fait chier pour l'organisation, car je sais ce que c'est d'organiser un tournoi où les équipes se décommandent au dernier moment.

Donc désormais j’entraîne en usant plus ma voix et mon sifflet que l'exemple que je prônais, en effet je ne demande jamais à mes joueurs de faire des choses que je ne peux pas faire ne serait-ce que par respect, mais aussi je montre toujours l'exemple pour pouvoir être légitime et que l'on ne puisse pas me reprocher de ne pas le faire. Bien que l'on ne fait pas le plein de joueurs aux entraînements du weekend, j'arrive à faire deux bonnes sessions où l'on commence à travailler sur la fluidité et la continuité du jeu, il y a pas mal de travail encore à réaliser mais des réflexes commencent à venir.

Ces entraînements contribuent à me remonter le moral, et à me regonfler un peu!

Sinon il fait toujours aussi chaud chez moi, je n'ai toujours pas de clim', donc le ventilo tourne non stop pour faire un peu d'air, mais quand il y a des coupures d'électricité ça devient vraiment insupportable, le pire c'est pendant la nuit!

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vendredi 8 juin 2012

Mail matinal à Monsieur Bernard Lapasset, Président de la Fédération Internationale de Rugby


Je ne sais pas trop où je vais avec cela, ni non plus ce que je veux vraiment, mais au moins j'essaye, et qui ne tente rien n'a rien comme on dit. Advienne que pourra!

"Monsieur le Président,

Le 11 janvier dernier je vous envoyais un mail vous faisant part du développement du rugby en Inde et sollicitant votre aide. Vous m'aviez alors répondu qu'en tant que fédération internationale de rugby vous ne pouviez pas intervenir au niveau des clubs et vous m'aviez alors suggéré de passer par la fédération indienne pour recevoir cette aide.

J'ai donc fait ce que vous m'aviez conseillé et j'ai même proposé mes services à la fédération elle même qui n'était pas contre cette idée là. Elle m'a alors conseillé de contacter Monsieur Jarrad Gallagher responsable de la zone asiatique de l'IRB afin de voir ce qu'il était possible de faire.

Cela fait maintenant plus de 3 mois que cette sollicitation a été faite mais nous n'avons pas eu de retour de sa part. J'imagine que c'est une personne très sollicité ayant 28 pays à gérer. Mais l'Inde venant de remporter la 3ème division asiatique se doit de passer à la vitesse supérieur pour pérenniser le sport au niveau national et éviter de faire le Yo-Yo entre la deuxième et la troisième division au niveau international.

L'Inde présente un potentiel hors du commun et nécessite un accompagnement fort mêlé à une surveillance quant à l'efficacité du travail fait car mon impression personnelle est que ce potentiel n'est pas exploité comme il devrait l'être de même que les aides qui lui sont accordé.

Je ne sais pas si je suis la personne à même pour faire une telle mission, mes compétences sont j'imagine loin d'être suffisante de même que mon expérience reste limité, mais j'ai la volonté et l'enthousiasme pour faire avancer les choses et la connaissance du rugby indien et du pays. Comme Greg Davey a travaillé et contribué à la structuration du rugby indien entre 2008 et 2010, je me propose de continuer cette mission afin d'aider ce pays à accéder au premier plan du rugby asiatique.

Si je vous contacte c'est parce que j'ai espoir en ce pays et j'espère que vous pourrez faire quelque chose car il le mérite. Ce dont il a le plus besoin aujourd'hui, ce n'est pas des financements directs mais des moyens humains.

Veuillez recevoir mes salutations distinguées et mes félicitations quant à votre travail.

Bien à vous,

Pierre Bellemere
pierre.bellemere@gmail.com
+91 98 99 347 937      
Président de l'association Pierre à l'édifice
https://www.facebook.com/Pierre.edifice
Delhi Hurricanes Rugby Club
https://www.facebook.com/pages/Delhi-Hurricanes/263502333683217"

mardi 5 juin 2012

Remettre la machine en marche!

Doucement mais surement je me réinstalle. 

Tout d'abord mon appartement commence à avoir une gueule plus potable, j'ai finalement pris celui au dessus de la salle de gym. 

Salle de gym justement où j'ai dormi samedi et dimanche soir pour bénéficier de la "clim" que je n'avais pas encore chez moi. La nuit de samedi à dimanche aurait du être bonne vu la fatigue accumulée lors du voyage et pendant la journée, mais que nenni! Les moustiques ont pris ma peau pour un dancefloor et m'ont empêché de dormir. Qui plus est à 3h du mat' j'entends de l'eau tomber en abondance... Alors il fait noir et je me dis que c'est une chasse d'eau qui a été tiré et que l'eau s'écoule bruyamment par les canalisations... Mais après 1 minutes d'écoulement je me dis bien que ce n'est pas le cas, alors je me lève, la salle étant grande je ne sais pas si c'est dehors ou dedans... Mais en posant le pied hors de mon lit: "plouf"... En fait, je ne saurais pas bien vous expliquer mais en remplissant les réservoirs d'eau en haut du bâtiment au lieu de mettre 7 000 litres soit la contenance des bacs, ils ont mis 10 000 litres donc par conséquent 3 000 litres se sont écoulés au plus bas du bâtiment soit au sous-sol, autrement dit la salle de gym... Donc j'appelle Arun pour le prévenir, la salle est recouverte à sa quasi intégralité d'eau dont par endroit il y a 3-4 cm... Bref je finis la nuit sur un des rare endroit sec, debout 2 heures plus tard pour aller à l'entrainement.


Cet entrainement est en fait un match pour pouvoir donner du temps de jeu au joueur et évaluer un peu les niveaux. A la mi-temps et à la fin du match, les filles font elles aussi deux petits matchs. La première mi-temps se déroule tranquillement, le niveau n'est pas foufou car les internationaux ne jouent pas et on est clairement pas prêt. Je rentre en seconde mi-temps -je ne suis pas prêt non plus- mais le fait marquant de ce match restera la grave blessure d'un joueur qui s'est cassé le bras (pas l'avant bras) en plongeant pour marquer un essai, soit tout seul... Déjà lui est "out" pour les All India, mais j'espère que ça n'effrayera pas les autres joueurs. Les matchs se terminent, il y aura eu un bon engagement qui reste tout de même relatif, le rythme n'aura pas été intense (la chaleur jouant) mais il y avait beaucoup de volonté et ça m'a permis de me faire des idées sur certains joueurs. A la fin de l'entrainement, ça a été super sympa, tout le monde est bien resté 30 minutes tous à parler entre eux, filles et garçon, le tout dans la bonne humeur, ça se voit qu'ils ont du plaisir à venir et à être ensemble, je pourrais me dire si sportivement j'échoue (ce que je n'envisage pas) ben que j'aurais créé un club, un club d'ami où l'on va pour se retrouver avec les copains car au fond le rugby (et d'autre sports) c'est se retrouver entre potes pour faire un sport, et qu'importe le résultat, à la fin quand le coup de sifflet est donné il reste les copains et c'est ça le plus important!



On rentre tranquillement au village, et je passe l'après midi à me reposer, la salle étant fermé le dimanche. Je passe encore la nuit dans la salle et le truc c'est que cette dernière ouvre le matin à 5h... Ce que ne m'avait pas dit Arun c'est qu'il comptait sur moi pour le faire, donc à 4h50 quand les premiers types sont venus frapper à la porte, j'ai hais Arun au plus haut point sur plusieurs générations! Bon et tant qu'à y être autant en profiter et s’entraîner... 

Les indiens se lèvent généralement tôt. Mais une fois le sport fait, le p'tit dej' prit et douché, il n'est que 8h, et vu que je n'ai pas des horaires de bureau et que je ne peux pas appeler les gens aussi tôt (enfin moi je ne le fais pas, eux ne s'en privent pas!) ben il n'y a pas grand chose à faire, je décide donc de prendre le scooter et de faire un tour, ça fait deux jours que je suis dans le village ça ne me fera pas de mal. Je me dirige vers un centre commercial pour prendre un jus, mais bien sur à 9h c'est fermé, donc je me retrouve dans le centre totalement désert... Je finis par trouver un endroit ou m'hydrater puis je rentre au village.

Pendant l'aprem j’aménage et nettoie mon appart', Arun m'a trouvé une personne pour faire le ménage et la lessive tous les jours à un prix défiant toute concurrence: 600 rupees par mois soit moins de 10 € pour disons 1h par jour soit en gros 33 centimes l'heure... J'en profite aussi pour faire une bonne sieste (me lever à 5h n'est pas mon fort!). Ensuite je me mets à appeler tous les expats et sponsors avec lesquels j'étais en contact avant mon départ mon signaler d'abord mon retour, ensuite pour leur dire qu'on est à la recherche de sponsors et donateurs pour financer nos déplacement dans différents endroits en Inde pour la préparation des All India XVs. Et le soir retour à la salle!

Pour dîner, je m'invite chez Pepsi et Jagga, bien sur c'est très bon et je goûte alors de la mangue préparée je ne sais pas comment mais épicée... C'est vraiment bizarre, on retrouve le goût sucré mais c'est particulier, je n'en mangerais pas tous les jours!

J'ai passé ma première nuit chez moi, Arun m'ayant apporté un "cooler" qui est un ventilo avec de l'eau stagnante derrière censée rafraîchir l'air. Alors peut-être ça la rafraîchit mais ça fait un bruit pas possible! Une vrai machine à laver! Obligé de l'éteindre pendant la nuit pour trouver le sommeil, j'ai finalement allumé le ventilo du plafond qui fait "un peu" moins de bruit... On s'habitue à tout parait-il... Va falloir mettre ça en oeuvre donc!

Ce matin (mardi 05 juin) levé 6h30... Je vais à la salle et je prévois de finir mon installation aujourd'hui en réglant tous les derniers petits points. Pour info il fait toujours aussi chaud!

Alors depuis mon arrivée je vais souvent à la gym, alors il y a 2 raisons, non pas que je me soucie de mon apparence, mais premièrement je veux être dans une forme optimale pour les mois à suivre et montrer ainsi l'exemple jusqu'au All India en septembre. Ensuite pendant ces 3 mois passés en France, on va dire que je n'ai pas eu la main morte sur la nourriture (et pas tant sur la boisson!), et j'ai par conséquent pris 9 kg passant à 102kg.... Donc faut vraiment que je perde du poids! Et je suis sur la bonne voie, samedi matin à mon arrivée la balance indiquait 101.5 kg et ce matin 100.1 kg! A ce rythme je vais bientôt avoir retrouvé une forme décente!


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samedi 2 juin 2012

Thermostat 4 pendant 2h et ce sera prêt!

J'ai donc pris l'avion à 12h de Toulouse pour Londres puis Delhi! Le trajet s'est passé sans problème si ce n'est les 5 longues heures d'attente à Heathrow. 

J'ai prévu d'aller à l'entrainement à la descente de l'avion. Je me dépêche donc, qui plus est on est arrivé avec de l'avance, j'arrive devant le tapis où arrivent les sacs à 6h30 et l'entrainement commence à 7h: facile d'autant qu'on m'attend à la sortie de l'aéroport.

Mais hélas mon super plan c'est pris une bûche dans la roue...! A savoir que mon sac n'est arrivé qu'à 7h10! Donc je me presse tout de même de sortir afin de retrouver Arun, et là c'est le choc! Je savais qu'il ferait chaud et ça ne me dérangeait pas forcément mais là à 7h du matin en sortant dehors il fait 35°C!!! Ca en devient suffocant! 

Donc on se dirige vers le terrain qui heureusement n'est pas bien loin de l'aéroport, là une vingtaine de garçons s’entraînent ainsi qu'une dizaine de filles. Les retrouvailles sont chaleureuses et franche, ça me fait plaisir de les retrouver et je sens que c'est réciproque!

Dessuite, Kuldeep qui s'occupait des entraînements pendant mon absence me confie les gars qui étaient séparés avants/arrières pour travailler des lancements de jeu. Alors vu que je suis pro ( ;-) ), j'ai travaillé sur le plan de jeu avant de venir avec entre autre les appels en touche et les lancements derrières donc je les mets en place progressivement avec les joueurs présent pour voir si ça fonctionne. Alors pour les touches c'est plutôt positif mais pour les arrières je ne sais pas vraiment, n'ayant pas l’expérience de jouer 3/4 j'ai des lacunes pour ces lancements de jeu mais j'y travaille! On finit l'entrainement par un peu de jeu pas intelligent, car même si les rugbymen sont de grands intellectuels il faut reconnaître que par moment il faut poser le cerveaux au vestiaire...

L'entrainement finit, on papote un peu, et finalement on se dirige vers le village: Maidangarhi. Village qui est en crise ces jours-ci dans la mesure où il n'y a plus d'électricité et d'eau depuis deux jours donc ça devient très dur pour supporter la chaleur! A l'arrivée, grande nouvelle: ils m'ont changé d'appartement (ça ne fera que le 5ème!). Au début j'étais tout en haut du village, et au fur et à mesure je suis descendu et là ce qu'ils me proposent et vraiment à l'écart du village. Cet endroit est dans le même bâtiment que la salle de gym de Arun et Gautam (des joueurs du club). C'est un coin assez calme, assez proche de petits commerces et donc à 2 mètres de la salle de gym (il me faudra être fort pour trouver des excuses pour ne pas y aller!). L'appartement en lui même n'est pas mal, mais il demeure assez sale et pas mal de petites bêtes l'habitent. Donc ma condition pour vivre là c'est que l'appart soit nettoyé de fonds en combles, car une fois aménagé à ma sauce je pense qu'il peut être sympa. Arun me montre tout de même un autre appart à proximité, ce dernier est plus grand mais donne directement sur la route montant vers Maidangarhi et qui dit route en Inde dit beaucoup de bruit qui plus est, il est plus chère donc je dis à Arun que le premier me va si il est nickel.

Pendant ce temps, les heures passent et avec elles, la température augmente, si bien qu'après un moment de repos entre 11h et 12h30, quand je me mets en mouvement pour aller déjeuner chez Kuldeep et bien ce mouvement aura été fatal à ma chaleur corporelle, les degrés approchent 45 et la sueur ne se fait pas prier pour suinter par tous les pores de mon corps (argh c'est dégueux!), c'est vraiment désagréable. Il ne fait pas particulièrement humide mais l'air est dur à respirer et le soleil fait vraiment l'effet d'un four et brûle littéralement. Mes lèvres se retrouvent sèches en moins de deux et la chaleur exerce un poids invisible sur les épaules, même le vent n'arrive pas à rafraîchir l'atmosphère!

Arrivé chez Kuldeep, je profite de prendre une douche (il ne vit pas dans le village) qui me fait du bien, bien que l'eau chauffée dans la réserve sur le toit brûle presque! Ensuite on s'installe dans une chambre avec la clim et c'est dessuite plus supportable! On papote alors de la vie du club et des perspectives, on mange aussi, bien sur indien, mais je vous avouerai que c'est différent de ce qu'on peut manger au restaurants indiens classique dans la mesure où c'est de la cuisine faite maison, comme en France où on ne cuisine pas tous les jours les spécialités françaises. Et quelque part je préfère!

Après mangé, je récupère mon scooter et reviens au village. Je vais alors dans la salle de gym où je pense que je vais dormir cette nuit puisqu'il y a une clim' et pas chez moi (encore!). J'en profite pour un peu m’entraîner puis je vais me reposer car par ce temps il n'y a pas grand chose à faire, sortir, c'est s'exposer à finir en oeuf au plat!

La fin de journée se passe tranquillement, je reste dans la salle de gym où j'y ai mon clic-clac, on me donne alors une clés internet pour pouvoir rester "connecté"! 

Demain rendez-vous au terrain à 6h, à 7h on fait un match, ça fait longtemps qu'ils n'en n'ont pas fait et on profite de l'absence des joueurs internationaux pour donner du temps de jeux aux jeunes. Les joueurs internationaux qui en l'occurrence ont remporté hier la finale de Division III asiatique contre Guam 18-16 ce qui leur permet d'accéder à la seconde division! Et qualification pour la Coupe du Monde 2015 oblige, ils vont faire un match contre le champion 2nde division qui pourrait les faire monter directement en 1ère division en cas de victoire! A noter que lors de ce match un des Hurricanes a marqué un sublime essai suite à une relance des 22m qu'il conclue par une course de 50 mètres ponctuée de 3 raffuts.

Sur ce, bonne fin de journée à vous, moi je sens que ce soir je ne vais pas tarder!

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