lundi 2 avril 2012

Ô Désespoir

Il y a des moment où l'on a envie de tout plaquer et s'en aller à l'autre bout du monde...

Depuis la création de ce blog, j'ai utilisé la voix de la sincérité et de la franchise. Alors je ne manquerai pas à cette habitude lors de cet article.

Voilà plus de 8 mois que l'association a été créé, et depuis lors j'ai toujours été des plus optimiste, et j'ai surtout cru que je pourrais ramener du monde avec moi et trouver des partenariats pour pouvoir mener les activités de l'association au mieux possible. Malgré vents et marées j'ai toujours gardé le cap et avait pour espoir de trouver des personnes motivées et d'autres prêtes à investir.

Mais voilà, depuis ces 8 mois beaucoup de personnes ont trouvé "super" ce projet (car il l'est!), mais ça en reste souvent à ce point, ça fait je vous l'avoue chaud au coeur d'entendre ça. Mais au bout d'un moment ça en devient frustrant, car les encouragements c'est super mais ça ne nourrit pas son homme...

Avant mon départ j'avais beaucoup de mal à la recherche de partenaires et à faire bouger du monde avec moi, je me disais alors que quand j'aurai passé quelque mois à faire du bon travail (ce que j'ai fait) j'arriverai à trouver du monde, des partenaires qui verront qu'avec le travail fait et le réseau créé, il y a une opportunité pour communiquer sur leur image en l'associant avec le développement du rugby à l'étranger...

Mais hélas, rien de cela ne s'est fait, et je continue seul à me démener comme un fou pour trouver des financements... Et je vous avouerai que je commence à perdre patience. Vous me direz que c'est trop tôt pour tirer des conclusions et prendre des décisions irréversibles et je serai d'accord avec vous mais s'acharner n'est quand même pas une solution, il faut savoir dire stop à l'aveuglement et arrêter à un moment ou à un autre de s'obstiner si on reste seul.

Donc je vous avouerai que je suis au point où je suis vraiment désespéré, envie de tout laisser tomber car je n'y arrive vraiment pas, toutes mes illusions partent en fumé.

Qui plus est, faire ça pour la gloire c'est bien beau et j'ai énormément de chance d'avoir eu mes parents derrière moi (je leur suis infiniment reconnaissant de m'avoir permis de croire en mes rêves), mais bon voilà, au jours d'aujourd'hui je n'ai rien et je vis grâce à eux, ce qui a 24 ans n'est pas normal dans la mesure ou je n'étudie plus. Il va falloir que je pense à moi et être un peu égoïste.

Je ne dis pas que je laisse tout tomber, je vais tenir mes engagements envers les gens qui m'ont fait confiance en me donnant de l'argent, je fais retourner en Inde jusqu'à la fin de l'année et réaliser mes objectifs et ce pourquoi j'y suis allé. Mais après cela je crains fort ne plus avoir la force et le coeur à oeuvrer dans ce sens...

Bref, je suis un peu au fond du seau ces temps-ci, je présume que ça ira mieux bientôt mais j'ai quand même une boule au ventre en me disant que mes efforts auront été vains et n'iront pas plus loin que cette mission indienne.

Cet article n'a pas été fait pour inspirer la pitié, je ne demande pas non plus la charité.

dimanche 1 avril 2012

Holî par Jean-Nicolas


Holî - parfois appelée fête des couleurs ou Phâlgunotsava - est la fête hindoue de l'équinoxe de printemps. Elle trouve son origine dans la Vasantotsava, à la fois un sacre du printemps et célébration de la fertilité. Il est fêté dans toute l'Inde durant deux jours au cours de la pleine lune du mois de Phâlguna qui se situe en février-mars. La Holî est dédiée à Krishna dans le nord de l'Inde et à Kâma dans le sud.

La veille du 8 mars, nous nous sommes équipés pour Holî avec ma colocataire rugbywoman anglaise : Liz. Nous avons acheté tout ce qui était possible : pistolets à eau, couleurs à mélanger dans un liquide, poudre multicolore, spray aux teintes vives !


Avant le Jour-J, tous nos amis qui avaient déjà vécu un Holî nous ont prévenu qu’on s’en prendrait plein la face, et ce fut le cas !
Après une course endiablée dans un auto-rickshaw devenu véhicule de guerre duquel nous aspergions les personnes de vert et de rose, nous sommes arrivés à Maidan Garhi Village, bastion des Delhi Hurricanes !
20 minutes ponctuées de bombes à eau, de poudres rouge, jaune, verte,  de sceau d’eau violette, c’est le temps que nous avons mis pour rejoindre deux membres des Hurricanes !
Une halte chez les parents de Jagga pour manger, boire un (voire deux) whisky et prendre quelques photos, et nous voilà reparti pour trouver le reste de la bande.

Enfin, les voilà ! C’est avec des sceaux remplis de boue que nous sommes accueillis au « club house ».
Quelques bières, des échanges cordiaux de couleurs en pleine face, l’attente de quelques compères, la préparation de recharge pour les pistolets à eau, et le gang des Hurricanes est fin près pour sévir dans le village !
Pendant tout l’après-midi nous avons arpenté les rues bien connues de tous les joueurs, cherchant des enfants à terroriser, des amis (ou des inconnus) à arroser, allant dans la maison de plusieurs joueurs, prenant leur famille au dépourvu avec notre arsenal ! Autant vous dire que la journée ne fut pas triste, et que nous ne sommes pas restés propre très longtemps !
Sur le chemin du retour, j’ai appris une tradition indienne malgré moi, mon dos et mes jambes l’on bien senti ! La tradition veut que lorsqu’on arrose une femme, elle a le droit de répliquer à coup de bâton, je remercie mes collègues de m’avoir prévenu…après avoir reçu des coups! 
Un dernier tour chez un élu local, se peinturlurer officiellement le visage cette fois, avant de prendre le chemin du premier entraînement de l’équipe française pour le tournoi de promotion du rugby qui se tenait à peine deux jours plus tard.