samedi 2 juillet 2011

Rugby en Afghanistan

Parce que Pierre à l’édifice est un projet qui sur le long terme est appelé à aller dans d’autre pays que l’Inde et qu’il prône l’ouverture, voici un article sur le rugby Afghan (certe je ne m’éloigne pas trop de l’Inde !)

Paru sur un site anglais cet article est écrit par une personne que j’ai rencontré à Calcutta, Zaffar Khan un joueur de l’équipe d’Inde qui développe le rugby dans son pays d’origine : l’Afghanistan:

« Rugby en Afghanistan par Zaffar Khan,

Mon nom est Zaffar Khan. J’ai 25 ans et suis d’origine afghane, j’ai commencé à joué au rugby il y a 8 ans. J’ai été introduit dans le rugby à travers mon club local Jungle Crows à Calcutta quand j’avais 17 ans. Avec l’apport du fondateur du club Paul Walsh, j’ai été sélectionné pour l’équipe de l’Etat du West Bengal et en 2008 j’ai été sélectionné pour l’équipe nationale indienne.

En septembre 2010, je suis devenu responsable de projets avec Jungle Crows. Le club ne fait pas que du rugby, il met en place aussi des projets sociaux pour aider les personnes et enfants défavorisés en Inde,  je m’occupe de certains d’entre eux. Un de ces projet est « Khelo Rugby » démarré en janvier 2009, il donne des possibilités aux enfants désavantagés des bidonvilles de faire du sport. En utilisant le rugby on vise à donner un impact positif à ces communautés.

J’ai aussi organisé le « Chantier Jungle Crows »  qui consistait en des missions de nettoyages et de rénovations –nettoyer la cours intérieur de l’école gouvernementale de filles qui était remplie de déchets et d’épaves entassés depuis prés de 20 ans ou encore rénover une halle situé dans un bidonville et appelée Brooklyn.

J’ai aussi aidé à l’organisation du tournoi annuel entreprise de rugby Touch organisé par Jungle Crows qui est une compétition qui rassemble 10 équipes entreprises qui s’affrontent.

En décembre 2010 j’ai été contacté par la fédération afghane de rugby et invité à sélectionner et coacher l’équipe nationale Afghane essentiellement parce que je parle la langue locale –Pashto-, et j’ai un peu d’expérience dans le jeu.


Kaboul – Le Camp

Le 20 mai 2011 je suis arrivé à Kaboul pour commencer un camp de 10 jours. J’avais déjà visité la ville auparavant et j’étais excité de revenir pour essayer de répandre l’esprit du jeu.

Un jour classique au camp commence à 5h du matin par une session d’entrainement de 2 heures et demi au Ghazi Stadium. On commence si tôt car beaucoup des garçons doivent aller à l’école ou au travail ensuite. Cependant à cette heure matinale la température est parfaite car il fait vraiment trop chaud plus tard dans la journée.

Jour 1 : quand je suis arrivé au stade, il n’y avait seulement que 7 garçon prêts à apprendre à jouer au rugby. Aucun d’entre eux n’avaient vu un ballon de rugby avant donc j’ai commencé par des exercices basique d’envois et de réceptions de balles, de passes en arrières en introduisant au passage des termes courant de la pratique du rugby comme « en-avant », « mélée », « touche », etc.

Jour 2 : la rumeur comme quoi il y avait un camp qui se tenait s’est répandue et je retrouvais alors 18 garçons. On a revu rapidement les exercices de base vu la veille et j’ai ensuite introduit le plaquage. Tout d’abord sur des boucliers puis ensuite sans, on a finit la session par un match plaqué. C’était impressionnant de voir les garçons apprendre les règles rapidement et les mettre en application dans le jeu. J’ai senti qu’on avançait rapidement !

Jour 3 : Encore plus de garçon vinrent ce jour là. J’ai introduit les techniques des rucks et les mêlées. Au début les garçons ont trouvé ça dur à cause de la dimension physique et des contact, mais rapidement ils s’y sont habitués et avant la fin de l’entrainement il ont commencé à y prendre goût réalisant qu’ils pouvaient se défouler et déverser leur trop plein d’énergie dans ce sport.

Jour 4/5 : j’ai finalement eu 26 garçons âgés de 15 à 24 ans qui sont venus de différents horizons pour participer aux sessions.

Jour 6 : on a voyagé jusqu’à Jalalabad avec un groupe de 6 joueurs plus notre manager Ashur et le docteur pour faire la seconde phase du camp. On a coaché 20 garçons et sélectionné 4 d’entre eux qui pourraient potentiellement jouer pour l’équipe nationale. Il sont rentré avec nous à Kaboul pour participer à la phase 3 du camp.


Jalalabad

Le camp à Jalalabad a commencé avec 6 des garçons de Kaboul qui ont été volontaires pour nous aider à montrer ce qu’ils avaient appris. M. Ashur (manager) a été super dans son organisation pour les choses nécessaires pour le camp (logement, nourriture).

Jour 1 : on est arrivé dans la soirée et nous devions trouver une place convenable pour s’entrainer. Après de nombreux « Non », on a trouvé un terrain de cricket où le responsable était assez sympa pour nous laisser utiliser le terrain pendant toute notre période dans la ville. Pour le 1er jour nous n’avions que 2 garçons à cause du manque d’informations mal relayées par les médias.

Jour 2 : on a commencé l’entrainement à 5h du matin et on en a eu un autre le soir. On a eu plus de garçon avec prés de 20 présents. La majorité d’entre eux avaient moins de 19 ans et on en sélectionna 4 parmis eux qui semblaient comprendre le jeu rapidement. Des médias sont venues pour faire des interviews.

Jour 3 : on s’est entrainé le matin, tous les gars sont venus, ensuite il était temps ensuite de rentrer à Kaboul.  Parmis les 4 que l’on avait séléctionné,  seulement 2 ont pu nous accompagner car les 2 autres avaient des examens à l’école.

L’enthousiasme

Les garçons sont très enthousiastes pour apprendre, certains sont très doués et assimillent très vite, je vais suivre leur progression et leur proposerai d’intégrer l’équipe nationale si ça continue. Au début du camp, j’ai vite réalisé que la majorité d’entre eux  n’avaient jamais vu d’image du rugby. Ils étaient plus familiers avec le cricket. Cependant j’ai été surpris de la vitesse avec laquelle ils ont assimilé les basiques et appris les règles de la passe en arrière et de l’en-avant entre autre.

Une des choses qui est nécessaire de travailler et le développement physique. A cause de la l’altitude, les gars n’étaient pas habitués à faire des efforts long et soutenus et on a du faire un nombre incalculable de breaks pour aller boire de l’eau. Malgré cela, ils ont progressé rapidement session après session et se faisaient plus resistant.

Traiter avec les médias

Après notre premier entrainement on a rencontré le directeur du comité olympique afghan et on a fait 10 interviews pour les médias !! J’ai trouvé que les journalistes étaient curieux sur le jeu d’autant qu’ils ne connaissaient quasiment rien et ont posé 
des questions des plus basiques comme :

-« Quel est le poids du ballon ? »
-« Combien de joueurs par équipes ? »
-« Quelle est la taille d’un terrain de rugby ? » »

Vous pouvez retrouver l’article original sur le lien suivant : article original

Cet article et l’expérience de Zaffar Khan en Afghanistan me rappellent beaucoup l’expérience que j’ai déjà eu en Inde avec beaucoup de similitudes dans les difficultés rencontrées et les conclusions qu’il en tire.

Vous pouvez aussi suivre le projet sur Facebook sur Pierre à l'édifice ou sur Twitter @PierrealEdifice.   

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